Halte aux économies sur la jeunesse ! – Coupes budgétaires en vue pour la LEEJ
Le Conseil fédéral a annoncé des mesures d’économie d’un montant de 3,6 milliards de francs suisses au vu de la situation financière de la Suisse. Ces mesures prévoient, entre autres, la réduction de 10% des subventions allouées à l’encouragement des activités extrascolaires des enfants et des jeunes. Cela correspond à une réduction d’un million de francs du crédit de la loi sur l’encouragement de l’enfance et de la jeunesse (LEEJ). Cette réduction n’a guère d’impact sur le budget fédéral, alors qu’elle a des conséquences majeures sur la promotion des enfants et des jeunes en Suisse.
Cette coupe budgétaire touche divers acteurs de la promotion de l’enfance et de la jeunesse, des associations de jeunesse aux ONG, en passant par les institutions d’animation enfance et jeunesse en milieu ouvert, les communes et les cantons. Cette mesure d’économie a donc des répercussions directes sur la mise en œuvre de projets et d’activités pour les enfants et les jeunes. L’existence d’offres en dehors du domaine de la formation obligatoire est essentielle pour le développement des enfants et des jeunes. Elles sont un élément important dans la promotion de l’égalité des chances, dans le développement et dans le contexte de l’accompagnement, de l’encouragement et de la prise en charge psychosociale des enfants et des jeunes ainsi que dans la mise en œuvre des droits de l’enfant en général. Économiser dans ce domaine important signifie pour les enfants et les jeunes moins d’apprentissage non formel, moins d’échanges avec des jeunes du même âge, moins de possibilités d’acquérir et d’exercer des compétences en dehors de l’école ou moins d’expériences d’efficacité personnelle.
Le GLAJ-GE s’oppose à la réduction du crédit pour la promotion de l’enfance et de la jeunesse. Soutenue par 80 organisations et 15’000 signataires, la pétition contre cette coupe budgétaire a été déposée au Conseil fédéral.
Alors que les jeunes font face à une augmentation des troubles psychiques, de la solitude et des risques de dépendance, réduire les financements pour les activités extrascolaires est une grave erreur. Ces coupes mettraient en péril des espaces essentiels d’apprentissage, d’échange et de prévention, tout en générant à terme des coûts sociaux bien plus lourds. Malgré l’acceptation du budget LEEJ 2025 par le Parlement, les menaces persistent dès 2026 avec la mise en œuvre du rapport Gaillard et une coupe annoncée de 10 % par an. Le GLAJ-GE reste mobilisé et appelle la Confédération à assumer ses responsabilités en faveur des jeunes.
Nous continuerons à défendre ces financements essentiels et vous tiendrons informé-es des prochaines étapes pour faire entendre notre voix.
Pétition : https://mailchi.mp/sajv/cp-petition-leej-conseil-federal