Conférence des 30 ans des Droits de l’Enfant | 18-20 novembre 2019 | ONU Genève
Le GLAJ-GE s’est rendu mardi 19 et mercredi 20 novembre au Palais des Nations à l’occasion des 30 ans de la Convention des Droits de l’Enfant.
Mardi 19 novembre : “Le futur des droits de l’enfant” et “Les enfants défenseur-es de droits humains”
Nous avons assisté à la #conférence “Le futur des droits des enfants”, prononcée par des enfants et des jeunes. Ibrahima, un Sénégalais de 19 ans, a évoqué notamment le droit aux #loisirs alors que Jui d’Inde a parlé des droits des jeunes #filles qui ne sont particulièrement pas respectés. Un jeune de 19 ans de Colombie a rajouté la nécessité que les droits des enfants soient transformés en lois et soient vraiment appliqués. Il a recommandé de ne pas construire des barrières entre les enfants, mais bien des #plateformes, pour échanger entre et avec eux. Ariadna de Moldova, qui a modéré la séance d’ouverture, dénonce le manque de #consultation des enfants et des jeunes dans son pays. Elle demande aux autorités du monde entier : « Est-ce que les enfants font partie de vos #priorités ? Sinon, cela doit être le cas ! »
La seconde intervention mettait en avant les #enfants défenseur-es de #droits humains. La table ronde a donné la parole à trois #jeunes : Carlos (15 ans), Masud (17 ans) et Joséphine (17 ans). Carlos a d’abord parlé des actions qu’il mène au Brésil avec NG POP afin de défendre les droits des enfants et des #adolescents. Masud a ensuite donné des exemples concrets d’actions qu’il a menées au Bangladesh en lien avec la création d’un centre pour la #protection de l’enfance et l’interdiction des mariages forcés pour les filles afin de faire valoir leur #droit à l’éducation. Joséphine de la Coalition nationale des #associations actives auprès de l’#enfance au Sénégal souligne que les textes nationaux ne disent pas la même chose que la Convention des Droits de l’Enfant, ce qui est un frein à son application.
Mercredi 20 novembre : Cérémonie de clôture et recommandations
Lors de la cérémonie de clôture, Madame Pascale Baeriswyl, secrétaire d’Etat de la Confédération Suisse (DFAE) a cité Gorbatchev : “Penser à l’avenir, c’est penser aux #enfants“. Elle rappelle que la Convention relative aux Droits de l’Enfant est le traité de #droits humains le plus ratifié du #monde et qu’il faut tenir ses #engagements, en termes juridiques “pacta sunt servanda” ! Aujourd’hui pourtant, plus de 400 millions d’enfants grandissent encore dans des conditions d’extrême pauvreté. Mais ils ne sont pas seulement des victimes, ils sont aussi des #acteurs et #actrices du changement comme on l’a constaté ces trois derniers jours.
Michelle Bachelet, Haute Commissaire aux Droits Humains de l’ONU, a renchéri : “Le droit d’être entendu est un droit de l’enfant et les #jeunes demandent une #justice climatique et une justice sociale.” Elle assure que pour l’agenda 2030 de l’ONU, la participation des enfants et des jeunes sera facilitée.
Finalement, les #Etats suivants se sont exprimés sur leur #engagement en faveur des #droits de l’enfant : l’Afrique du Sud, le Népal, la Croatie, l’Arménie, l’Equateur et la Turquie.
Ann Skelton, membre du comité des droits de l’enfant, a conclu la cérémonie en déclarant que les #recommandations préparées par les enfants seront transmises au comité de Droits de l’Enfant et que « cela aura un #impact sur notre façon de travailler ».
Recommandations présentées par les jeunes le de la cérémonie de haut niveau le 20 novembre 2019 à l’ONU
Nous, les enfants et les jeunes, nous recommandons aux Etats d’assurer l’accès à une éducation de qualité pour tous les enfants, filles et garçons, sans discrimination d’aucun type. L’éducation doit être gratuite, publique, inclusive, égalitaire autonomisante et permettre le développement de la pensée critique. (Deuziene)
Pour atteindre cet objectif, nous demandons que les organismes internationaux mettent en place un mécanisme efficace pour forcer les Etats à générer des politiques qui permettent des plus grands investissements des fonds pour la réalisation des droits de l’enfant, et en particulier le droit à une éducation de qualité et inclusive pour tous et toutes, sans discrimination d’aucune sorte. (Washington)
Nous recommandons que les Etat mettent en œuvre des mécanismes appropriés de participation des enfants et des jeunes à tous les niveaux de la société à travers par exemple la création de parlements d’enfants au niveau national, de clubs d’enfants au niveau des écoles ou de la communauté, et de comités d’experts constitués d’enfants au niveau international. Dans le cadre de ce processus, les enfants et les jeunes devraient être traités comme des experts de leurs droits et pas seulement comme des participants. (Ibrahima)
Nous recommandons aux Etats de créer des mécanismes de protection ou de renforcer les mesures déjà existantes des enfants défenseurs des droits humains et de veiller à ce que le droit de l’enfant à la liberté d’association soit encouragés et respectés. (Smeer)
En ce qui concerne l’environnement, nous voulons que les Etats et les familles promeuvent l’éducation et l’environnement et sensibilisent tout un chacun à être un consommateur responsable. Les Etats devraient réglementer les entreprises pour réduire l’impact négatif sur l’environnement afin de respecter le droit des enfants à vivre dans un environnement sain. Nous demandons également que toutes les entreprises s’engagent à respecter les droits de l’enfant. (Deuziene)
Enfin, nous recommandons que les Etats veillent à ce que les enfants aient accès à une justice intégrale sans aucune discrimination. (Washington)